Boycott d'amazon

Appels au boycott d’Amazon en France

Les libraires se battent pour survivre dans la crise de Corona. Bien que davantage de livres soient lus pendant la période de fermeture, les commandes sont passées sur Internet.

Paris – une période de turbulences pour l’Amazonie en France. La société américaine de vente par correspondance a été entraînée dans un conflit sans qu’elle n’y soit pour rien et elle en est maintenant le centre. Parce que l’entreprise ne fait rien d’injuste : elle fournit des livres. Mais dans les moments de tension de Corona, même le quotidien peut rapidement devenir une question politique. Entre-temps, la question de l’Amazonie a atteint les plus hauts niveaux de gouvernement en France

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Le point de départ est un ordre du gouvernement français selon lequel, dans le cadre du verrouillage rigide de la couronne dans le pays, toutes les entreprises « non pertinentes » doivent fermer. Dans ce cas, cela inclut les libraires. Mais le tollé provoqué par cette mesure est grand – que ce soit à gauche, au centre ou à droite dans l’éventail politique.

Aide aux librairies en France

La maire de Paris, Anne Hidalgo, et l’écrivain français Sylvain Tesson se battent en première ligne. Ils ont lancé l’initiative « Allumez la lumière dans nos librairies ». C’est une devise très poétique, mais les objectifs sont difficiles, car ils exigent que les magasins puissent rouvrir, sinon il y a une menace de faillite. « Les Parisiens considèrent leur librairie comme un atout indispensable », explique Anne Hidalgo. Et puis elle a plaidé auprès des habitants de la métropole. « Achetez dans votre librairie. Vous pouvez y commander et y récupérer votre livre ».

C’est là qu’intervient Amazon. Bien que les Français achètent davantage de livres pendant la période de fermeture, ils les commandent très souvent auprès de la société de vente par correspondance. La société de vente par correspondance livre la marchandise directement à domicile, ce qui est un bon argument si vous n’êtes autorisé à sortir de chez vous qu’une heure par jour en France et que vous ne devez pas vous trouver à plus d’un kilomètre de votre domicile.

« N’achetez pas chez Amazon »

Bien sûr, Anne Hidalgo est heureuse que ses compatriotes en sachent plus. Cependant, elle est agacée que le géant américain Amazone en soit le principal bénéficiaire. Dans une interview accordée à BFM.TV, elle a donc déclaré : « N’achetez pas sur Amazon ! Et plus loin : « Je le dis très clairement : l’Amazonie, c’est la mort de nos librairies et de notre vie de quartier ».

Le maire était soutenu par la ministre française de la Culture Roselyne Bachelot. Elle a promis que les librairies françaises bénéficieront de frais postaux « fortement réduits » pour l’envoi des livres commandés. Puis elle a continué. « N’achetez pas de livres sur les plateformes numériques », a-t-elle déclaré à LCI. Mais cela ne lui semblait manifestement pas assez clair. Car Roselyne Bachelot avait alors ouvertement recommandé aux Français de ne pas se tourner vers l’entreprise américaine, dont le modèle économique, social et écologique était critiqué depuis de nombreuses années. « Amazon fait baisser les profits, c’est à nous de faire en sorte que cela n’arrive pas », a-t-elle déclaré.

Les libraires font remplacer les timbres

Puis le gouvernement français a fait un pas de plus avec le soutien des concessionnaires. Ils ont fait savoir que les libraires indépendants seraient entièrement remboursés pour les frais d’expédition en raison de la fermeture forcée de leurs magasins. Cela devrait permettre aux petits détaillants de concurrencer « les grandes plates-formes Internet », a expliqué Bruno Le Maire, ministre de l’économie, visiblement impressionné par les protestations des libraires, qui ont duré plusieurs jours.

En attendant, les petits détaillants dans la crise de Corona reçoivent un soutien inattendu. La chaîne de supermarchés Intermarché a annoncé une « initiative de solidarité » pour permettre aux libraires et autres détaillants touchés par la fermeture de vendre leurs produits via leurs sites web. Tous les petits magasins ne sont pas en mesure de vendre sur Internet, a déclaré Thierry Cotillard, président d’Intermarché. Cette initiative est promue avec le slogan accrocheur : « Désolé Amazon »