Mort de Peter Beard, le photographe de la savane agonisante

Le photographe américain Peter Beard, auteur du célèbre ouvrage sur la nature africaine « The End of the Game » a été retrouvé mort dimanche dans un bois aux États-Unis à l’âge de 82 ans. Une mort mystérieuse pour un homme hors du commun.

« C’est le cœur brisé que nous vous confirmons la mort de Peter Beard. Il est mort là où il vivait : dans la nature. » Connu pour ses clichés animaliers et mondains, le photographe américain a été retrouvé mort dimanche 19 avril, a annoncé sa famille lundi. Vu pour la dernière fois le 31 mars, le photographe américain était porté disparu depuis deux semaines, depuis qu’il avait quitté sa maison de Montauk, dans l’État de New York, aux États-Unis. Dimanche, son corps a été retrouvé sans vie dans un bois de Camp Hero State Park, près de Montauk. Il avait 82 ans et était atteint de démence sénile.

Un mort peu commune pour un homme qui ne l’était pas. « Peter était un homme extraordinaire qui menait une vie exceptionnelle », a écrit sa famille. Ce personnage hors norme a longtemps navigué entre deux mondes, aux antipodes géographiquement et culturellement : d’un côté la nature africaine et de l’autre, les soirées mondaines des élites artistiques en Europe et aux États-Unis. Deux mondes qui ont marqué son inspiration artistique. 

Il s’est fait connaître pour ses photos de la savane où il surprenait les animaux en action ou en décomposition. Installé au Kenya où il avait une maison, le photographe avait documenté les persécutions qui visaient les éléphants, ainsi que les rhinocéros.

Mais il a aussi marqué la photographie pour ses portraits de femmes sculpturales, poitrine à l’air, ou ses photos de mode non moins mémorables, comme ces image de mannequins à moitié nus posant avec un rhinocéros ligoté ou nourrissant les girafes, la nuit. « La dernière chose qu’il reste de la nature c’est la beauté des femmes », avait-il déclaré en 1997 au quotidien britannique The Observer.